dimanche 30 décembre 2012

2012

Earl Sweatshirt: Chum
Flying Lotus: Putty Boy Strutt
Le1f: Wut
Haleek Maul: Inebriated [prod. by Strat Carter]
Destiny's Child: Say My Name (Cyril Hahn remix)
The xx: Chained
Bondax: Gold
Capital STEEZ: Dead Prez [prod. by Joey Bada$$]
Frank Ocean: White (Odd Future Tape Vol. 2 Version)
Capital STEEZ, Joey Bada$$ & CJ Fly: Like Water [prod. by Statik Selektah]
Ryan Hemsworth: Overthinking (Supreme Cuts remix)
Supreme Cuts & Haleek Maul: The Dummy (feat Deniro Farrar)
Jai Paul: Jasmine
Star Slinger: Ladies In the Back (feat. Teki Latex) (Party Mix)
Joey Bada$$: Fromdatomb$ (feat. Chuck Strangers) [prod. by Chuck Strangers]
Haleek Maul: 88 [prod. by The-Drum]
Renart: Conte d'Été
Hot Sugar: I Dont Wanna B Judged (feat. Haleek Maul)
Domo Genesis x the Alchemist: No Idols (feat. Tyler, The Creator)
Kanye West: Mercy (feat. 2 Chainz, Big Sean & Pusha T)
Kendrick Lamar: Backseat Freestyle
A$AP Rocky: Goldie
Baauer: DUM DUM
Domo Genesis & Tyler, The Creator: Sam (Is Dead)
Rick Ross: Sixteen (feat. Andre3000)
Frank Ocean: Super Rich Kids (feat. Earl Sweatshirt)
Flying Lotus x Captain Murphy x Earl Sweatshirt: Between Friends
Badbadnotgood: Flashing Lights
Crystal Castles: Wrath of God
Jaden Smith: The Coolest [prod. by The Stuyvesants]
Kanye West & R. Kelly: To the World
Purity Ring: Crawlersout
Aline: Je Bois et Puis Je Danse
Four Tet: Pyramid
John Talabot: Destiny (feat. Pional)
Erol Alkan & Boys Noize: Roland Rat
French Fries: What To Do
Para One: Every Little Thing (feat. Irfane & Teki Latex)
XXYYXX: Bill Gates
Teen Daze: Treten
LOL Boys: Changes (Shlohmo remix)
The Internet: Give It Time
Toro Y Moi: So Many Details
Jeremih: 773 Love
Frank Ocean: Pink Matter (feat. Andre3000)
MellowHype: P2 (feat. Earl Sweatshirt)
Tame Impala: Sun's Coming Up
Animal Collective: Honeycomb
Chief Keef: True Religion Fein


Cadeau:

samedi 22 décembre 2012

mercredi 3 octobre 2012

Haleek Maul - Oxyconteen (EP)



De plus en plus de jeunes hommes se sont essayés au lyrisme récemment. La poésie étant tombée dans la désuétude, ils se sont plutôt tournés vers le rap. Probablement parce que ça fait moins tapette et qu'il est plus simple de s'exprimer à l'oral et à travers la musique. À chacun alors de soit faire une liste des choses qu'ils n'aiment pas (Chief Keef, 17 ans), peindre la jolie routine de leur vie (Joey Bada$$, 17 ans) ou encore cracher sa colère et lever ses deux doigts du milieu en direction du monde entier (Tyler, The Creator, 18 ans à la sortie de Bastard) ou enfin de présenter tous ses sentiments, sans omettre de parler de ses pensées les plus sombres, le tout avec finesse et virtuosité (Haleek Maul, 16 ans). Ils sont tous à leur manière les William Cullen Bryant, Edgar Allan Poe et les James Russell Lowell du XXI ème siècle.
Mais le plus virtuose de ce 2012, l'enfant prodige de cette présumée fin du monde, celui qui jongle avec tant de dextérité avec les mots et sait allier parfaitement tabous et subtilité, c'est assurément Haleek Maul.

Le petit bout d'chou de 16 ans a grandi trop vite, malgré lui. Il le dit dans ses morceaux dans lesquels on sent que les mots et le feu qui le brûlent à l'intérieur de son corps ne peuvent être crachés qu'en rappant. Il le déclare dans son EP de sept titres Oxyconteen. C'est un EP sombre écrit par un jeune homme qui a perdu beaucoup de son innocence et de sa naïveté d'enfant.
Dans Oxyconteen, Maul fait tomber les masques, efface les tabous, et dit les choses qu'on n'a jamais osé dire. Le thème du suicide y est omniprésent. Tout au long de son sept titres, il parle de ce qu'on a souvent voulu éviter et toujours eu du mal à expliquer et nous plonge dans l'obscurité totale. Difficile de comprendre ce qu'il se passe avec tout ce mystère et ces incompréhensions sans cesse. Dès son "Intro", Haleek Maul place directement son auditeur dans un court face à face, une brève épreuve qui ne le laissera pas indemne. Lorsqu'il prend son souffle pour commencer à réciter les premiers mots de "Inebriated", nous voilà perdus dans un tourbillon de douleur. Voilà que tout remonte à la surface, et que très vite la douleur de Haleek devient nôtre et qu'il est impossible de revenir en arrière, nous voilà dans un tunnel dont la fin semble déjà loin. Et à Maul de dire ce qui résonne dans la tête à ce moment-là, "I wanna go back, but I can't". La douleur se calme lorsque dans "88" Malik ne veut que parler de ses expériences et aventures et obtient finalement la confiance de son auditeur qui devient son interlocuteur. Et il continue sur "Gully", le petit garçon peiné par ce monde qui lui est trop hostile, et qui ne lui veut jamais du bien. Haleek se transforme en quelqu'un d'autre, il n'a plus l'air si méchant. Il explique en fait ce qu'il est, "I am not a person I'm just verses stuck inside your head". C'est à partir de ce moment qu'on comprend qu'on est comme Maria, la vierge du film Metropolis. Maria qui court dans les ténèbres des catacombes en tentant d'échapper au Mal et se heurte sans cesse aux murs, aux obstacles : l'amour, le deuil , le mal-être. Ou peut-être qu'on tente d'échapper à la réalité : ne pas vouloir savoir que c'est nous le mal, le démon auquel on tente d'échapper dans cette obscurité épaisse et qu'au final, la lumière que tient le présumé diable est en fait tout ce qui représente la candeur qu'on a perdue. Une course qui se fait sur la voix plaintive de Malik dans "Prince Midas" et "Fraulein" alors que les sentiments de l'interlocuteur deviennent aussi ceux de Haleek Maul. Et à la fin du septième titre "Forever" à l'atmosphère étouffante, on retrouve un Haleek essouflé d'avoir dit tout ce qu'il avait à dire. Ou peut-être que c'est l'interlocuteur qui est essoufflé, d'avoir couru dans les catacombes, dans ce long tunnel, pour échapper à la peur et au Ma(u)l. On ne le saura pas et Malik semble se moquer quand il répète "You could live forever, but you could never get it" sans cesse. Une triste vérité qui arrive, comme une baffe dans la gueule.
Une vraie baffe, comme cet EP, qui nous laisse avec un nombre infini d'interrogations, sur Haleek Maul et sur soi.

//soundcloud
//télécharger Oxyconteen (Merok Records)

vendredi 31 août 2012

Heim á leið, held ég nú



L'Islande ... ce n'est donc pas une légende. Voici encore un talent venu de là-bas, doté d'une voix pure et innocente, accompagné d'une guitare qui se fait tendresse. Heimförin est magique et céleste, et les paroles sont tout aussi magnifiques (malheureusement, aucune traduction n'est disponible pour l'instant, mais je peux garantir la qualité).
On en attend donc beaucoup d'Asgeir Trausti, vingt ans à peine, et son album, censé sortir dans quelques temps.
Espérons qu'il pourra à son tour, conquérir le reste du monde, charmer les coeurs et les esprits autant que l'ont fait, à ce jour, la grande majorité des artistes Islandais.

mardi 28 août 2012

Granville, mon amour




Granville illumine mon été comme Aline avec des influences yéyé ou encore pop californienne (Best Coast, Tennis ..). La Normandie a un gout de Californie, un gout de soleil, un gout d'amour. On veut idéalement danser un slow sur les plages normandes de Deauville en passant par Cabourg, Caen, Cherbourg pour finir à Granville afin de prendre un dernier bateau pour Jersey et embarquer son polaroid ! On profite du soleil pour profiter de Granville avec sa pop à la française ! 

mercredi 22 août 2012

Ryan Hemsworth : Colour & Movement

Meilleure chose.
(et l'EP déchire tout, il vaut vraiment ses 5$)

mardi 21 août 2012

lundi 20 août 2012

Je bois et puis je danse je ne sais pas comment.



Morceau parfait pour l'été en fait. Une sorte de version masculine et plus chill du "Crave You" de Flight Facilities.
Et tu danses, tu chaloupes en slowmo, tu fais des vagues avec tes épaules, en pensant à cette personne-là. Sans cesse.

jeudi 19 juillet 2012

A countenance accountable for the lack of mettle in my bones, i'm bashful.

Kwes. est un des meilleurs musiciens de ces dernières années. Son EP Meantime est un des meilleurs de l'année. Pourquoi Kwes. ne sort pas plus de morceaux ?

Nostalgia is what I feel, it's vibrant and it's very real.

Bedroom a l'habitude de jouer avec deux teintes contraires : une claire et lumineuse, une autre sombre. Souvent ses paroles évoquent des événements un peu tristounets alors que sa guitare et son synthé s'expriment avec fougue. Une façon de faire assez semblable à Youth Lagoon, une des plus grandes inspirations de Bedroom.
Dans "Nostalgic Feel", Noah parle donc de sa nostalgie, de ces moments qu'il regrette tant. Oui, mais la guitare en dit bien plus, elle célèbre tous ces instants, instants de liberté sous le ciel bleu, de bonheur si intense que le sourire en reste collé sur le visage. Tous ces moments d'insouciance qu'on voudrait revivre sans cesse et qui, le temps d'une chanson reviennent et se revivent. Le temps d'un morceau gorgé de soleil, qui déborde de joie, qui transpire la liberté, qui expire le bien-être.




//bandcamp

Forever dolphin love.

L'été dernier, on commençait nos douces soirées sous le soleil qui se couche à peine un rework du "Forever Dolphin Love" de Connan Mockasin par Erol Alkan. Cette année, Erol Alkan joue encore avec le morceau pour en faire un deuxième rework, spécialement taillé pour la plage. On y entend le bruit des vagues au loin. On s'imagine le sable qui court entre les doigts, le soleil qui chauffe un peu trop et la mer, qui s'approche puis s'éloigne et vers laquelle on s'avance sans hésiter. Les souvenirs d'un autre été reviennent, et cette délicieuse sensation de bien-être revient, on croirait encore sentir une timide odeur de sel. On a hâte d'y retourner, hâte d'y être.


It's world domination, you're tuned into my station.

Joey Bada$$, à peine âgé de 17 ans est à considérer comme une des meilleures découvertes de l'année. Le petit a explosé, on ne sait pas trop comment, ni quand. Sur sa mixtape, 1999 il pose tranquillement son flow sur d'excellentes prods. Dont une, très chill et sympa de MF Doom sur "World Domination". Retour à une époque plus ancienne où on voyait le monde en noir et blanc pour un garçon né en 1995 dont la tape s'intitule 1999. Ou comment se perdre dans les époques et rester coincé dans sa machine à voyager dans le temps. On ne sait plus trop qu'elles sont les influences de Joey dans ce morceau, si Bada$$ n'est pas une influence lui-même, au final. On se laisse simplement gigoter discrètement sur ce morceau, et l'écouter sans cesse.
Un très bon morceau quoi.

Super rich kids with nothing but loose ends, super rich kids with nothing but fake friends.

channel ORANGE n'est pas ce qu'on pourrait considérer comme meilleur album de l'année. Malgré le fait que cet album soit truffé d'excellents morceaux, il n'est en lui-même pas si bien organisé.
Parmi la ribambelle d'excellents morceaux qui le composent, on trouve donc "Super Rich Kids" où le fameux Frank Ocean fait appel à son copain de crew qui s'est un peu métamorphosé - après avoir passé de longs mois en Samoa, mais ça, tout le monde le sait - Earl Sweatshirt. On retrouve donc la voix maintenant presque virile du rapper le plus talentueux de tout Odd Future qui se fait plaisir, sur le rythme nonchalant du piano. La voix d'Earl s'allonge et joue sur les pulsations, ralenti et accélère le morceau avec son assonance en "a" tout le long de son couplet. Un couplet qui complète celui de Frank qui de sa très jolie voix chante la vérité de la triste vie des Super Rich Kids.
"The maids come around too much, parents ain't around enough"

samedi 23 juin 2012

This is dedicated to my ladies in the back.

Depuis février, Star Slinger évoque une collaboration avec Teki Latex. Depuis février, on reste sur le qui-vive, on est impatients. En même temps, quoi de plus énorme qu'une association entre un des producteurs les plus talentueux et chill d'Angleterre et le Padrino touche-à-tout de la musique électronique française (parce que Teki connait tout le monde dans le domaine et surtout, tout le monde le connait) ?


Heureusement, pour nous rendre un peu moins impatients, Darren Williams, a durant un de ses shows à Brooklyn lâché le morceau. On reconnaît les paroles que Star Slinger avait tweeté, quand il parlait de cette fameuse collab : "gitting down in slow motion as the 808 beat drops, makin' every grown man's heartbeat stop". Le fruit de cette collaboration s'appelle Ladies In the Back


C'est donc un track qui secoue pas mal, qui mélange bien le côté à la fois posé mais carrément fou qu'ont en commun Teddy Laztec et Sir Williams. C'est surtout un morceau qu'on aimerait avoir pour l'été, pour danser comme le public de Brooklyn, all summer long. Chose impossible malheureusement, étant donné qu'il paraîtra sur l'album de Star Slinger dont la sortie semble lointaine.




Également présent, un sample de la collab Star Slinger x A$AP ROCKY, ça s'annonce plutôt pas mal.

mercredi 20 juin 2012

Girl I noticed, every little thing you do makes me nervous.

Décidément, le dernier sorti de Para One est truffé de tubes lumineux. Avouons qu'on se laisse facilement prendre par ces deux voix aigües, qui profitent de la prod carrément chill au fond pour crier tout ce que leur fait ressentir cette fille. Avouons qu'on se retrouve rapidement en train de danser sur ce track sans s'y être attendu.


But I really don't want to go home, and I can't get you outta my sight, cause your looks and your body got me feeling kind of dizzy so why don't we get down tonight ?

jeudi 14 juin 2012

I don't think I like you anymore, well I found new feelings at the feeling store, and I can't find you at our kissing place, and I'm scared of those new pair of eyes you have. But if we're miscommunicating do we feel the same ? Then either way you look at it, you have your fits I have my fits but feeling's good.



Morceau préféré de l'album préféré par le groupe préféré.
Le meilleur morceau de tous, le meilleur album de tous, le meilleur groupe de tous.
Rien de très objectif, mais c'est truffé de génie, c'est minutieux, avec des paroles qui savent dire ce qu'il faut et qu'on citerai bien tellement les choses sont bien dites.

mercredi 30 mai 2012

Just lean on me.

Le synthé autrement, des bidouillages à la Chris Clark, des sons venus de l'extérieur de la voix lacté, du love dans la voix de Teki. Ou pourquoi Para One a surpassé, surpasse et surpassera toujours tous les autres.
(dans quel monde uploade-t-on encore des vidéos sur dailymotion ?)

dimanche 4 mars 2012

Tous les jours, dimanche.

C'est dimanche, il fait beau, Sydney Valette et Second Date sont là pour apporter la fraîcheur et la légèreté qu'il faut.
C'est la chanson qu'on veut pendant que les heures passent et que le dimanche s'allonge, sans qu'on s'en rende compte. Avec ces petites notes aiguës et cette voix un peu lourde, pour nous rappeler que le dimanche doit prendre fin.
Pourquoi dimanche c'est pas tous les jours ?