jeudi 19 juillet 2012

A countenance accountable for the lack of mettle in my bones, i'm bashful.

Kwes. est un des meilleurs musiciens de ces dernières années. Son EP Meantime est un des meilleurs de l'année. Pourquoi Kwes. ne sort pas plus de morceaux ?

Nostalgia is what I feel, it's vibrant and it's very real.

Bedroom a l'habitude de jouer avec deux teintes contraires : une claire et lumineuse, une autre sombre. Souvent ses paroles évoquent des événements un peu tristounets alors que sa guitare et son synthé s'expriment avec fougue. Une façon de faire assez semblable à Youth Lagoon, une des plus grandes inspirations de Bedroom.
Dans "Nostalgic Feel", Noah parle donc de sa nostalgie, de ces moments qu'il regrette tant. Oui, mais la guitare en dit bien plus, elle célèbre tous ces instants, instants de liberté sous le ciel bleu, de bonheur si intense que le sourire en reste collé sur le visage. Tous ces moments d'insouciance qu'on voudrait revivre sans cesse et qui, le temps d'une chanson reviennent et se revivent. Le temps d'un morceau gorgé de soleil, qui déborde de joie, qui transpire la liberté, qui expire le bien-être.




//bandcamp

Forever dolphin love.

L'été dernier, on commençait nos douces soirées sous le soleil qui se couche à peine un rework du "Forever Dolphin Love" de Connan Mockasin par Erol Alkan. Cette année, Erol Alkan joue encore avec le morceau pour en faire un deuxième rework, spécialement taillé pour la plage. On y entend le bruit des vagues au loin. On s'imagine le sable qui court entre les doigts, le soleil qui chauffe un peu trop et la mer, qui s'approche puis s'éloigne et vers laquelle on s'avance sans hésiter. Les souvenirs d'un autre été reviennent, et cette délicieuse sensation de bien-être revient, on croirait encore sentir une timide odeur de sel. On a hâte d'y retourner, hâte d'y être.


It's world domination, you're tuned into my station.

Joey Bada$$, à peine âgé de 17 ans est à considérer comme une des meilleures découvertes de l'année. Le petit a explosé, on ne sait pas trop comment, ni quand. Sur sa mixtape, 1999 il pose tranquillement son flow sur d'excellentes prods. Dont une, très chill et sympa de MF Doom sur "World Domination". Retour à une époque plus ancienne où on voyait le monde en noir et blanc pour un garçon né en 1995 dont la tape s'intitule 1999. Ou comment se perdre dans les époques et rester coincé dans sa machine à voyager dans le temps. On ne sait plus trop qu'elles sont les influences de Joey dans ce morceau, si Bada$$ n'est pas une influence lui-même, au final. On se laisse simplement gigoter discrètement sur ce morceau, et l'écouter sans cesse.
Un très bon morceau quoi.

Super rich kids with nothing but loose ends, super rich kids with nothing but fake friends.

channel ORANGE n'est pas ce qu'on pourrait considérer comme meilleur album de l'année. Malgré le fait que cet album soit truffé d'excellents morceaux, il n'est en lui-même pas si bien organisé.
Parmi la ribambelle d'excellents morceaux qui le composent, on trouve donc "Super Rich Kids" où le fameux Frank Ocean fait appel à son copain de crew qui s'est un peu métamorphosé - après avoir passé de longs mois en Samoa, mais ça, tout le monde le sait - Earl Sweatshirt. On retrouve donc la voix maintenant presque virile du rapper le plus talentueux de tout Odd Future qui se fait plaisir, sur le rythme nonchalant du piano. La voix d'Earl s'allonge et joue sur les pulsations, ralenti et accélère le morceau avec son assonance en "a" tout le long de son couplet. Un couplet qui complète celui de Frank qui de sa très jolie voix chante la vérité de la triste vie des Super Rich Kids.
"The maids come around too much, parents ain't around enough"